Jacques Ellul

Professeur de droit à Bordeaux, sociologue, théologien et protestant engagé, Jacques Ellul (1912-1994) eut l’intuition, dès l’après-guerre, des mirages du progrès. Il en fera le thème de son premier ouvrage majeur, La Technique ou l’enjeu du siècle, publié en 1954. Cette intuition, poursuivie dans Le Système technicien (1977) puis Le Bluff technologique (1988), diffractera une lumière démystificatrice dans l’ensemble des champs sociaux, déployant une critique de la séduction politique, de la communication et de la propagande, des dérives de l’art moderne, des modes…

Le sociologue, philosophe et théologien français Jacques Ellul était un critique de la technique et de la méthode rationnelle sous-jacente de la technologie contemporaine. Il a été l’un des premiers philosophes à consacrer toute sa vie académique à la recherche et l’écriture sur les effets de la technologie. Mais « la philosophie et la théologie d’Ellul peuvent être difficiles à pénétrer. Non seulement il est trop verbeux et répétitif dans plusieurs de ses écrits, il se contredit parfois. Ellul a reconnu ses contradictions, mais n’a pas agi pour les réparer ou les clarifier » (1). Une compréhension complète de la pensée de Jacques Ellul dépend, en effet, d’une solide connaissance de son œuvre. De même, sa dialectique ne peut être comprise que par le biais d’un examen complet et intellectuellement honnête de ses écrits distinctifs. Nous n’en touchons ici que des aspects liés à sa conception du phénomène technique et son rapport à l’Homme et à la société. Mais la philosophie d’Ellul, comme certains le pensent, est inclassable, tellement elle touche à une myriade de concepts et phénomènes dont les plus critiques sont ceux de la technique, de la méthode de la dialectique, de la nécessité et de la liberté, de la sacralité de la vie séculaire et du rôle de l’église, de la politique, de la moralité, de l’universalité, des mass-médias et la propagande, etc.

La technique, l’Homme et la société

L’essentiel de l’œuvre de Jacques Ellul porte non pas sur « la technique » en tant que telle mais sur la part qu’elle occupe dans les consciences du monde contemporain. Un monde où, finalement, à l’heure de la mondialisation, toutes les sociétés tendent à ne plus en former qu’une seule, qu’Ellul appelle la « société technicienne » (2).

Jacques ELLUL – L’illusion de notre liberté

Avant de procéder, levons d’abord une ambiguïté conceptuelle importante relative au sens du terme « technique » dans la pensée de Jacques Ellul. Le mot « technique » pour lui ne peut être assimilé ni à la machine, ni à une collection de machines, méthodes et produits. Ellul lui confère plutôt un sens beaucoup plus étendu que celui – usuel – du machinisme. C’est une conception qui lui est propre, étroitement liée avec la rationalité et exprimée autant dans le domaine matériel que dans l’immatériel, en particulier dans le domaine de l’organisation sociale. La technique inclut pour Ellul l’ensemble de tous les moyens matériels soumis à l’impératif de l’efficacité, à commencer par  les infrastructures économiques s’inspirant en cela des analyses marxistes. Or, la technique, dans la pensée de Jacques Ellul, va bien au-delà de ces limites fonctionnelles dans la mesure où ces moyens matériels, dans leur évolution continue, se sont retrouvés intégrés dans les esprits au point qu’ils sont devenus une référence commune et « normale » pour concevoir autrement le monde et les objets qui nous entourent. Plus encore, la technique constitue désormais une croyance, une façon quasi mystique d’imaginer le monde dans lequel le « mythe du progrès » ne constitue qu’une partie infime. Pour reprendre les propres termes d’Ellul, « ce n’est pas la technique qui nous asservit mais le sacré transféré à la technique. » (3).

L’une des idées princeps d’Ellul concernant la technique est sa logique d’ensemble. Les artefacts technologiques ne sont pas en réalité des objets indépendants, mais plutôt des objets qui forment un système technologique dans lequel chaque objet est interconnecté à l’autre sans moyen d’être considéré comme indépendant puisque la fonction de son existence est déterminée par celles de tous les autres objets technologiques du système. La technique constitue ainsi  un système dans le sens strict du terme, c’est-à-dire un ensemble dans lequel les facteurs sont si étroitement liées au point qu’ils obéissent à des règles précises : d’abord chaque élément n’a de sens ou de signification que dans l’ensemble ; ensuite, toute modification d’un élément a des répercussions sur l’ensemble et le modifie, et toute modification de l’ensemble modifie également les éléments de leurs relations, et enfin, des relations privilégiées, presque exclusives, existent entre les éléments du système, sans aucune considération à ce qui existe en dehors du système.

Dans son rapport à l’Homme, la technique pour Ellul est le milieu complexe et complet dans lequel les êtres humains doivent vivre et par rapport auquel ils doivent se définir. La technique ne constitue plus un facteur secondaire intégré dans une société ou une civilisation non technique mais plutôt un facteur dominant dans le monde surtout occidental. Le système technologique ainsi conçu est devenu totalitaire par rapport à l’Homme en ce sens qu’il est partout et comble toutes les failles de son existence. La technique acquiert ainsi une fonction de médiateur universel aspirant à une totalité qui isole l’Homme de la nature. L’exemple concret en est la ville, lieu où la technique exclut toutes formes de réalité naturelle. La technique devient de la sorte un facteur d’aliénation de l’Homme et un élément de formatage de la société. Elle est réellement le milieu dans lequel l’humanité moderne est placée, ce milieu technique qui implique, sur le côté humain, un réexamen complet des anciens modes de comportement et des capacités physiologiques.

Cette perception dénote en réalité d’une pensée profonde et forte chez Ellul même si beaucoup ne sont pas d’accord avec lui. Mais, Ellul va encore plus loin en affirmant que la technique formate la société de manière totale et profonde au point que les humains ne disposent plus d’aucune liberté ou de souveraineté pour décider autrement qu’à travers la machine. Il affirme par cela le caractère dominant de la technique dans la société moderne : « Aucun fait social, humain, spirituel n’a autant d’importance que le fait technique dans le monde moderne ». Or, il paraît difficile pour beaucoup d’admettre cette idée « fataliste » chez Ellul. L’espace de choix et d’action de l’être humain est encore important même si nous sommes ancrés de plus en plus à l’intérieur d’un « système technologique » qui réduit les limites et contrôle des aspects multiples de notre vie et de nos relations. Mais cela reste très propre à la pensée d’Ellul sur l’idée de la  perte de liberté face à la machine.

Dans le même ordre d’idées, Jacques Ellul affirme que l’ordinateur est la machine qui permet l’organisation de toutes les autres technologies, et donc elle est l’ultime responsable de notre contrôle par la technologie. Il met en garde contre l’utilisation des données personnelles pour transgresser la vie privée ou pour contrôler des populations d’une manière autocratique. Il refuse également la possibilité d’une utilisation de l’ordinateur dans un processus de démocratisation, chose qui lui est reprochée par beaucoup, considérant l’effet de l’usage de l’Internet et des réseaux sociaux dans des évènements politiques comme celui du mouvement vert de 2009 en Iran, des émeutes de 2011 en Égypte et en Tunisie, des protestations « Democracia real » de 2011 en Espagne, ou encore du mouvement « Movimento 5 Stelle » démarré en Italie en 2007.

Ellul pense aussi que la technique a la particularité d’être autonome, et non en fonction d’autres facteurs externes. « La technique domine l’homme et toutes les réactions de l’homme. Contre elle, la politique est impuissante : l’homme ne peut gouverner parce qu’il est soumis à des forces irréelles bien que matérielles, dans toutes les sociétés politiques actuelles » (4). Cela ne signifie pas que la technologie ne peut pas être affectée par des facteurs exogènes comme la politique ou l’économie, mais qu’elle est tout de même plus forte que toute influence extérieure et que sa trajectoire est malgré cela autodéterminée. La technologie est également auto-augmentée et utilise les humains et la R & D pour atteindre son augmentation. Dans une telle situation (celle d’un système technologique au pouvoir de la société), Ellul pense qu’un effet important de la technique est la technicisation de l’État du point de vue politique puisque les problèmes de la société ne sont plus des problèmes politiques, mais plutôt des problèmes techniques dont la solution est pensée pour être que technologique. Cette acception d’Ellul peut être liée au fait que la technologie permet de résoudre un problème de groupe en même temps qu’elle génère en permanence de nouveaux problèmes qui doivent aussi être résolus. Des exemples simples de ce que peut être la meilleure disponibilité de la nourriture, les progrès de la médecine qui a créé le problème de la surpopulation, ou encore l’utilisation de machines pour améliorer la production qui a créé le problème de la pollution, etc.

Pour résumer, la définition du phénomène technique pour Ellul obéit à une rationalité spécifique et dispose de caractéristiques propres dont notamment l’autonomie, l’unité, l’universalité et la totalisation. Ces caractéristiques sont décrites en huit points ou symptômes sur le site Consortium Technologos (5) :

  1. La rationalité : la Technique ramène tout à un schéma logique, réduite le plus souvent au mesurable, pour ne pas dire au mécanique. Ainsi, l’activité laborieuse n’est plus conçue que comme « organisation scientifique du travail », division du travail,  fabrication de produits standardisés.

  2. L’artificialité : la Technique s’oppose à la nature, la déforme, l’absorbe. La canalisation des rivières offre un excellent exemple, avec son cortège d’imperméabilisation des sols et de crues.

  3. L’automatisme : les orientations techniques s’effectuent peu à peu d’elles-mêmes, sans que des décisions humaines identifiables soient nécessaires. Ce processus s’accomplit selon la maxime : « ce qu’on est capable de faire, on le fera ». La Technique élimine toute activité non technique, ou la transforme en activité technique. Le paysan devient manager agro-industriel

  4. L’auto-accroissement : la Technique progresse sans intervention humaine, elle s’engendre elle-même, elle marche vers son propre perfectionnement, le progrès faisant postulat. Ce perfectionnement découle de la multiplication de minuscules améliorations dans de nombreux domaines, jusqu’à former un saut décisif et irréversible. Illich précisera ce thème avec sa notion de seuil, et le retournement contre-productif qui s’ensuit

  5. L’insécabilité : ce qui compte c’est moins chacune des parties que le système de relations et de connexions qu’elles entretiennent. L’ordinateur illustre bien cette totalisation: il est le point de rencontre d’un grand nombre de séries causales (mathématique, physique, chimie), affectant pratiquement toutes les activités humaines. On ne peut donc dissocier une technique de son usage : «toutes les parties sont ontologiquement liées et l’usage est inséparable de l’être ». On ne peut dissocier les usages civils des militaires (à preuve le nucléaire), privés ou publics. Tout se tient

  6. L’enchaînement : les différentes techniques s’engendrent mutuellement et produisent de nouvelles techniques. Le laser, à l’origine outil de la recherche scientifique physique, est utilisé en médecine et en informatique, dans l’espace et en matière d’armement. La Technique suprême est donc celle qui assure la coordination de toutes les autres : l’organisation

  7. L’universalisme : Internet est le symbole parfait de cette universalité géographique en même temps qu’il en est l’outil. L’universalité implique la substitution de rites et de symboles partout identiques aux rites et symboles locaux. Le système technicien est un univers qui se constitue lui-même en système symbolique. Dans tous les pays, on applique les mêmes procédés, entraînant l’effondrement de la diversité des civilisations au profit d’une unique « civilisation technique », si ce terme a encore une signification. Ce qui ne va certes pas sans soubresauts et résistances

  8. L’autonomie : Ce  dernier caractère est en fait la clef de tous les autres. Autonome signifie littéralement : qui suit sa propre loi. C’était jusqu’alors une caractéristique du vivant : la loi de sa croissance et de son mouvement est en lui. Désormais, la Technique « ne dépend finalement que d’elle-même, elle trace son propre chemin, elle est un facteur premier…». Dire que la Technique est autonome, c’est aussi dire qu’elle est une action, non une réaction. C’est le milieu sur lequel elle agit qui réagit à elle, qui s’adapte. C’est la condition de son développement. Autonome, elle l’est à l’égard de toutes les  composantes sociales : économie, politique, culture, valeurs. Elle n’obéit à aucune espèce de finalité, le primat étant accordé au développement des moyens. Elle « ne se développe pas en fonction de fins à poursuivre mais en fonction des possibilités déjà existantes de croissance « . La Technique ne supporte aucun jugement. Quiconque s’y risque se fait traiter de réactionnaire, adepte du retour à la bougie etc. La Technique désacralise tout : traditions, secrets, tabous. Elle est sacrilège dans la mesure où elle désacralise le monde et nie tout mystère, et c’est elle-même qui devient sacrée. L’homme reporte sur la Technique son sens du sacré et s’en fait inconsciemment une idole. La conséquence du développement autonome de la Technique est son accélération : la Technique s’étend du secteur de la production des biens de consommation à ce que Baudrillard appelle les techniques de réparation.

Néanmoins, la technique fait pourtant défaut dans l’une des caractéristiques essentielles trouvée dans tout ensemble organisé : la réaction. Elle n’est pas encore en mesure de contrôler ses erreurs et dysfonctionnements, de réagir à sa source et se modifier. Cependant, nous pouvons maintenant être témoins de l’élaboration progressive d’une telle capacité réactive. Le problème éthique, qui est le comportement humain, ne peut être considéré en relation avec ce système, et non pas par rapport à un objet technique particulier ou autre. Apprendre à utiliser « à juste titre » ou « faire le bien » avec telle ou telle technique n’a pas grande importance, puisque chaque technique ne peut être interprétée dans l’ensemble. Si la technique est d’un milieu et d’un système, le problème éthique ne peut être posé en termes de cette opération globale. Le choix de comportement et particuliers ont plus beaucoup d’importance. Ce qui est nécessaire est donc un changement global dans nos habitudes ou des valeurs, la redécouverte de soit une éthique existentielle ou une nouvelle ontologie.

Beaucoup de critiques ont mal compris le diagnostic d’Ellul des maux sociaux du monde engendrés par la « technique », parce qu’ils ont perçue à tort qu’il attaquait la technologie.

La dialectique chez Ellul

Pour donner juste des flashs sur d’autres points clés de la philosophie d’Ellul, notamment sa méthode dialectique, ou sa conception de la liberté, tous s’accordent à dire que la pensée et les écrits d’Ellul sont basés sur une approche dialectique. Il le confirme lui-même : « rien ne peut être compris sans l’analyse dialectique ». D’ailleurs, nous pouvons voir l’étendue de son écriture comme un projet unique avec une structure dialectique traversant ses deux principaux domaines de travail : la sociologie et la théologie. Ellul s’est intensivement consacré à une méthode dialectique et croit fermement que la dialectique « prétend toujours avoir à faire avec le réel, comme un moyen de prendre en compte le réel ». Reprenant ses propres paroles, « la dialectique est un mode de pensée et de compréhension du réel qui est devenu habituel, courant, dans le monde occidental à la suite de Marx et, par la suite de la redécouverte de l’importance de la pensée de Hegel. La dialectique est une démarche qui n’exclut pas les contraires, mais inclut les contraires. Cela ne doit pas être vu dans un développement trop simpliste qui consiste à dire que le positif et le négatif, ou la thèse et l’antithèse, se combinent pour aboutir à une synthèse. La dialectique est infiniment plus souple et plus profonde » (6).

Cette définition se distingue du sens général conféré au mot « dialectique » qui peut signifier le dialogue, la dichotomie et le dualisme. Pour certains, il est même équivalent au paradoxe, à l’antinomie, ou à l’analyse logique et la synthèse. Mais pour Ellul, la dialectique implique un mode de pensée qui traite des facteurs contradictoires coexistant qui ne doivent pas être synthétisés ou rapprochés dans une logique linéaire simpliste de cause à effet. La dialectique suppose pour lui le dynamisme de l’histoire selon laquelle la tension des deux facteurs contradictoires est vécue dans le développement historique d’une nouvelle situation historique. Certains se réfèrent à cette conception ellulienne de la dialectique comme une forme objective d’existentialisme.

Ramené au champ de la liberté, Ellul  estime que celle-ci existe seulement en tension dialectique avec la nécessité. La liberté ne peut être définie seulement en termes de révolte contre l’ordre donné des choses, un refus d’être conforme, un sabotage des objectifs d’efficacité dans le monde, une démythologisation des illusions et des mythes de la société technique, une désacralisation des faux dieux dans lequel le monde a placé sa foi, l’espérance et l’amour. La liberté est toujours exprimée par des actes chrétiens qui transgressent les déterminants spécifiques de la situation concrète de l’Homme.

Fiche synoptique d’ouvrage

« Le système technicien » de Jacques Ellul est un essai publié en 1977. Il constitue la clef de voûte de la célèbre trilogie de l’auteur qui réunit cet essai considéré comme son livre le plus aboutit avec « La Technique ou l’enjeu du siècle » (1954) et « Le Bluff technologique » (1988).

Cet essai résume une bonne part de la pensée de Jacques Ellul sur la technique qui représente pour lui « le facteur déterminant de la société. Plus que la politique et l’économie, elle n’est ni bonne ni mauvaise, mais ambivalente. Elle s’auto-accroît en suivant sa propre logique. Elle piétine la démocratie. Elle épuise les ressources naturelles. Elle uniformise les civilisations. Elle a des effets imprévisibles. Elle rend l’avenir impensable. Grâce à l’informatique, la Technique a changé de nature : elle forme, à l’intérieur de la société, un « système technicien ». L’informatique, en unifiant tous les sous-systèmes (téléphonique, aérien, de production et distribution d’énergie, etc.) lui a permis de devenir un tout organisé, lequel vit à l’intérieur de la société, la modèle, l’utilise, la transforme. Mais ce système, qui s’auto-engendre, est aveugle. Il ne sait pas où il va. Et il ne corrige pas ses propres erreurs » (7).

 

Citations sur la technique

  • « Il n’y a pas de technique possible avec un homme libre… Il n’y a pas d’autonomie de l’homme possible en face de l’autonomie technique » (La technique ou l’enjeu du siècle, p.126)
  • « L’autonomie de la technique interdit à l’homme d’aujourd’hui de choisir son destin… Pas plus que son destin l’homme d’aujourd’hui ne peut choisir ses moyens » (La technique ou l’enjeu du siècle, p. 129)
  • « Il faut dissiper le mythe que la technique augmente les possibilités de choix » (La technique ou l’enjeu du siècle, p. 356)
  • « Je ne suis pas désespéré en face de la technique. Ce qui serait tragique, ce serait que l’homme finisse par devenir un robot totalement mécanisé. Je me suis toujours battu pour éviter que cela arrive » (À temps et à contretemps, Entretiens avec Madeleine Garrigou-Lagrange, Le Centurion 1981, p.76)
  • « L’informatique créatrice de liberté est un mythe et rien d’autre… Il n’y a pas de révolution informatique. Il y a bien un « choc informatique », induisant le système socio-technicien à aller plus vite dans sa propre direction » (329).

Bibliographie sélective

Ellul développe son analyse sur la technique plus spécialement dans trois livres :

  • La technique ou l’enjeu du siècle (1954)
  • Le système technicien (1977),
  • Le bluff technologique (1988),

 Lectures recommandées

  • Marc Schweyer. Jacques Ellul ou la technique asservissante. Communication au colloque de Gunsbach 1999. http://www.eglise-reformee-mulhouse.org/schweiyer.htm#compréhension de la technique
  • Association jacques Ellul : http://www.jacques-ellul.org/
  • Jean-Pierre Jézéquel . Jacques Ellul ou l’impasse de la technique. Journal du MAUSS. http://www.journaldumauss.net/?Jacques-Ellul-ou-l-impasse-de-la
  • André Vitali. Ellul contre l’idolâtrie technicienne. https://www.monde-diplomatique.fr/2014/04/VITALIS/50326

______________________

(1)   Van Vleet, J. (2014). Ellul’s Dialectical Worldview. In Dialectical Theology and Jacques Ellul: An Introductory Exposition (pp. 25-44)
(2)   Ellul, Jacques. La technique ou l’enjeu du siècle. A. Colin, 1954.
(3)   Ellul, Jacques. Les nouveaux possédés. Fayard, 1973.
(4)   Association internationale jacques Ellul. La technique : http://www.jacques-ellul.org/les-grands-themes/la-technique
(5)   Jacques Ellul. http://www.technologos.fr/textes/jacques_ellul.php
(6)   Ellul, Jacques. Ellul par lui-même. Éditions de la Table Ronde, 2010.
(7)   Ellul, Jacques. Le système technicien. Le Cherche Midi, 2004.

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