Étiqueté : Transhumanisme
Transhumanisme et post-humanisme, deux facettes d’un débat de longue date survenu aussitôt après la fin de l’humanise des lumières, pour se reposer des questions sur le bien-être (ou le mal-être) de l’humain et son devenir à l’aune des avancées spectaculaires des algorithmes, de l’intelligence artificielle et des nano-biotechnologies ! Va-t-on vers une déchéance de l’être ou au contraire vers un déisme de l’humain symbiotique, super-intelligent et transformé ?
Les scientifiques envisagent depuis plusieurs décennies la possibilité d’une modification génétique humaine qui deviendrait de plus en plus crédible grâce aux développements du numérique et de la biotechnologie. Aujourd’hui encore, par le croisement entre nanotechnologie, biologie, informatique, et sciences cognitives, un domaine de recherche de pointe augure d’un changement sociétal de grande envergure : les technologies NBIC.
Gilbert Simondon (1924-1989) est pour beaucoup l’un des grands penseurs de la seconde moitié du XXe siècle. Il a mis les fondements du transhumanisme, théorie selon laquelle la culture doit prendre conscience de la réalité humaine qui réside dans la réalité technique. Pour Simondon, la technique n’est pas auto-réalisatrice, elle est le fruit de l’humanité depuis le premier silex jusqu’aux sous-marins nucléaires. Parmi les notions philosophiques qui marquent l’œuvre de Simondon, figurent notamment l’individuation/transindividuation et la transduction.
Gilbert Simondon, philosophe français du XXe siècle, est un humaniste des technologies qui pense que la technique doit être plus vue comme une médiatrice d’homme à homme ou d’homme à nature plutôt qu’un outil ou qu’un instrument qui plus est, au service d’une idéologie politique, sociale ou économique. « Seul l’Homme est responsable, en tant qu’être solitaire et mortel, de fonder l’Histoire de cet humanisme numérique grâce à l’essence et à l’intention qu’il donnera à tout type de relation, humaine et numérique ».