Informatique ubiquitaire

Le mot « omniprésent » ou « Ubiquitous » peut être défini comme « existant ou étant partout en même temps ». Appliquée à la technologie, la notion d’ubiquité (omniprésence) implique que la technologie est partout et que nous l’utilisons tout le temps. L’informatique omniprésente est un modèle d’interaction homme-machine dans lequel le traitement de l’information a été complètement intégré dans les objets et les activités de tous les jours.

Définition

L’informatique ubiquitaire, également appelée informatique omniprésente, est la tendance croissante à intégrer des capacités de calcul (généralement sous la forme de microprocesseurs) dans des objets de tous les jours qui sont connectés au réseau et disponibles en permanence. Contrairement à l’informatique de bureau ou celles de ordinateurs centraux, l’informatique omniprésente peut se produire avec n’importe quel appareil, à tout moment, en tout lieu et dans n’importe quel format de données sur n’importe quel réseau. Elle est souvent sans fil, mobile et en réseau, ce qui rend ses utilisateurs plus connectés au monde qui les entoure et aux gens qui y vivent.

Evolution et formes d’application

Souvent considérée comme le successeur naturel des ordinateurs personnels et des mini-ordinateurs, puis des technologies mobiles, l’informatique ubiquitaire marque le début d’une ère de convergence massive entre une gamme variée d’appareils numériques discrètement interconnectés à travers des réseaux hétérogènes. L’informatique omniprésente implique ordinairement les technologies de communication et de mise en réseau sans fil, les appareils mobiles, les systèmes embarqués, les ordinateurs portables, les étiquettes RFID (radio fréquence ID), les middlewares et les agents logiciels. Les capacités Internet, la reconnaissance vocale et l’intelligence artificielle sont souvent également incluses.

L’informatique ubiquitaire a pris forme au début de l’année 1988 suite aux travaux de Mark Weiser, chef scientifique de Xerox PARC (Palo Alto Research Center), qui l’a d’abord envisagé comme une réponse radicale à ce qui n’allait pas avec l’ordinateur personnel, mais qui s’est traduit rapidement en un éventail plus large de projets incluant le transport physique des données, les protocoles réseau, les systèmes d’exploitation, les systèmes de fenêtres, les systèmes de fichiers, les interfaces utilisateur, la gestion de l’énergie et la conception des intrants. En 1992, lorsque le premier système expérimental « ubi-comp » du labo PARC a été mis en œuvre, il s’est avéré en fait qu’il était en train de redéfinir la relation entre les humains, le travail et la technologie pour l’ère post-PC. PARC a ainsi créé un nouveau domaine de l’informatique, celui qui spéculait sur un monde physique richement et invisiblement entrelacé avec des capteurs, des actionneurs, des écrans et des éléments de calcul, intégrés de manière transparente dans les objets quotidiens de notre vie et connectés à travers un réseau continu[1].

Aujourd’hui, lorsqu’un utilisateur interagit de manière courante avec l’ordinateur sous de nombreuses formes différentes – ordinateur portable, tablettes, terminaux, téléphones, etc. – il active discrètement une informatique ubiquitaire sous-jacente via des technologies complexes qui incluent Internet, des middleware avancés (intergiciels qui créent des réseaux d’échange d’information entre différentes applications informatiques), des systèmes d’exploitation, un codage de protocoles mobiles, des capteurs, des microprocesseurs, des interfaces utilisateurs, des réseaux, des coordonnées de localisation et de positionnement, etc.

Ce nouveau paradigme envisage un monde où les processeurs intégrés, les ordinateurs, les capteurs et les technologies de communication numérique sont des produits bon marché disponibles partout. L’informatique omniprésente entourera les utilisateurs d’un environnement d’information confortable et pratique et d’un espace intelligent qui fusionne les infrastructures physiques et informatiques dans un habitat intégré. Cet habitat comportera une prolifération de centaines ou de milliers d’appareils informatiques et de capteurs qui offriront de nouvelles fonctionnalités, offriront des services spécialisés et stimuleront la productivité et l’interaction entre les appareils et les utilisateurs[2].

Un cas concret pourrait être un environnement domestique qui s’active lorsque vous entrez dans une pièce. L’éclairage et la température peuvent s’adapter à votre niveau de confort ou une cafetière peut commencer à préparer une tasse de café exactement comme vous l’aimez le matin. Dans un environnement urbain soumis à une vague de chaleur, le réseau électrique de la ville peut ajuster les niveaux de puissance entrant dans les maisons et les entreprises pour éviter une panne de courant ou pour ajuster les coûts d’électricité jusqu’à une demande plus faible.

 

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Dans la maison de demain, les objets communiqueront entre eux. Le réfrigérateur parlera avec l’ordinateur portable, la chaise avec la chaîne stéréo, le pull avec le robot de nettoyage, etc.

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NOTES


[1] Weiser, M., Gold, R., & Brown, J. (199apr. J.-C.). The origins of ubiquitous computing research at PARC in the late 1980s. IBM System Journal, 38(4), 693‑699.

[2] Sen, J. (2012). Ubiquitous Computing : Applications, Challenges and Future Trends (p. 1‑39). https://doi.org/10.1201/b12298-2

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